Les microentreprises, qui comptent de moins de 10 salariés et ont moins de 5 ans, rencontrent des difficultés dans leur survie-développement : une entreprise sur trois disparaît avant trois ans d’existence et seulement 4 % des structures pérennes à cinq ans créent des emplois.

L’accompagnement entrepreneurial, qui permet d’améliorer sensiblement le taux de survie de nouvelles entreprises, doit donc être renforcé. Mais sur quels points doit-il porter plus spécifiquement pour gagner en efficacité ? Pour mieux comprendre sur quels points cet accompagnement doit porter plus spécifiquement pour gagner en efficacité, la Fondation Travailler Autrement a mené une recherche-intervention auprès d’un échantillon de seize entreprises, âgées de deux à quatre ans, disposant d’une personnalité morale et dont l’effectif est compris entre zéro et quatre salariés.

Cette étude montre d’abord une grande hétérogénéité des sources de défaillance avec des difficultés majeures, pour le groupe, au niveau de la gestion commerciale, de la gestion stratégique et de la gestion administrative et financière.

L’hétérogénéité des activités sources de défaillance peut être expliquée par résultat générique : les activités réalisées par l’entrepreneur sont fortement dépendantes de son éducation, de ses formations et de ses expériences professionnelles antérieures.

Les répercussions financières de ces dysfonctionnements perçus représentent 8,75 % du chiffre d’affaires moyen et 19 % des coûts de production moyens.

Sur la base de ces constats, les auteurs proposent un apprentissage du dirigeant qui passe par un accompagnement en trois étapes

  1. une appréciation des domaines de besoins de compétences des dirigeants et une analyse de la performance globale et durable de l’entreprise ;
  2. la présentation des résultats au groupe de dirigeants pour favoriser leur prise de conscience des difficultés face à des besoins de compétences ;
  3. l’orientation du dirigeant vers des solutions de formations ciblées qui répondent à un besoin d’amélioration de la performance globale et durable de l’entreprise.The Conversation

Source : Fondation Travailler Autrement sur la base de l’étude « Compétences et pouvoir d’agir du dirigeant de micro-entreprise »,Thomas Rouveure